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Chronique
La pression du marché incite les sociétés à se concentrer sur le court terme, ce qui expliquerait pourquoi les entreprises traditionnelles passent à côté des grandes ruptures technologiques, souligne Benoit Flamant, directeur général adjoint de Fourpoints.
Publié le 03 juillet 2014 à 15h15, modifié le 03 juillet 2014 à 15h15 Temps de Lecture 2 min.
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![Wall Street est-il devenu un frein à l'innovation et l'investissem*nt ? (1) Wall Street est-il devenu un frein à l'innovation et l'investissem*nt ? (1)](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2014/04/15/183/0/1024/512/664/0/75/0/ill_4401217_1651_632829.jpg)
Clayton Christensen, professeur à la Harvard Business School, s'est rendu célèbre avec son livre, The Innovator's Dilemma, paru en 1997. Il y explique comment de grandes entreprises leaders sont déstabilisées, voire disparaissent, lorsqu'une rupture technologique se concrétise.
Il définit une rupture technologique comme étant la «vente d'un produit moins cher, de moins bonne qualité, qui intéresse d'abord les clients les moins rentables, mais est finalement largement adopté et dévore toute une industrie».
Ces entreprises échouent parce que leurs départements de recherche et développement sont trop occupés à concevoir des améliorations marginales en réponse aux demandes des clients, plutôt que de réagir en temps et en heure à une rupture technologique qui demande une mobilisation de toute l'entreprise et des révisions stratégiques déchirantes.
INNOVATIONS MARGINALES
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Gourdes réutilisables Les meilleures gourdes pour remplacer les bouteilles jetables LireThe Innovator's Dilemma est rapidement devenu le livre de chevet de tous les PDG de sociétés tech' ainsi que des investisseurs. Clayton Christensen a récemment publié, dans le magazine Harvard Business Review, un article très intéressant, «The Capitalist's Dilemma».
Pour lui, la raison principale pour laquelle la reprise économique actuelle, faible créatrice d'emplois, est décevante par rapport aux sorties de crise précédentes, est que les sociétés n'innovent plus véritablement, se contentant d'innovations marginales, qui créent certes de la valeur pour l'actionnaire à court terme, mais détruisent des emplois.
En fait, argumente-t-il, seules les innovations de rupture créent de l'emploi. Mais innover dans la rupture exige deux choses : du temps – souvent cinq à dix ans – et du capital.
Le temps est devenu une denrée rare, tant la pression du marché pousse les sociétés à se concentrer sur «faire leur trimestre», cher aux investisseurs. Une faible utilisation du capital est une vertu pour Wall Street, alors même que nous vivons maintenant dans un monde inondé de capital.
VAGUE DE NOUVEAUX ACTEURS
«Les investisseurs sont-ils mauvais pour l'économie ?», se demande Harvard Business Review. Cet article résonne étonnamment bien avec le paysage numérique, à savoir une forte vague de nouveaux acteurs tout aussi ambitieux qu'innovants, obsédés par le moyen de radicalement réinventer une industrie traditionnelle, en s'appuyant sur les cinq forces des technologies de l'information : le social, le mobile, le big data, le cloud et l'Internet des objets.
Pourquoi ne pouvons-nous jamais trouver un taxi quand nous en avons besoin (surtout en France…) ? Pourquoi les entreprises recrutent-elles encore à l'ancienne ? Pourquoi la seule voiture électrique qui ait connu du succès dans le monde est construite par Tesla, nouveau venu dans le monde de l'automobile, société créée par l'entrepreneur Tech Ellon Musk ? Pourquoi aucune société de médias n'a-t-elle su créer une offre de streaming vidéo sur abonnement, laissant ainsi le champ libre à Netflix ?
Pourquoi aucune entreprise traditionnelle n'a-t-elle su tirer parti des cinq forces précitées pour innover et se réinventer ? L'explication de Clayton Christensen pourrait être la bonne.
Benoit Flamant, directeur général adjoint de Fourpoints
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